Pour les articles homonymes, voir Tarn (rivière) (homonymie).
Le Tarn est une rivière du sud de la France. Si l'on considère la Dordogne comme un fleuve, le Tarn est le plus important affluent de la Garonne.
Nom
Tarnis ou Tanara, des racines ligure
tan (falaise) +
ar (rivière).
Géographie
Il prend sa source sur le
Mont Lozère, dans la Lozère (48), et se jette dans la
Garonne près de
Castelsarrasin, en
Tarn-et-Garonne (82).
Le Tarn est réputé pour les gorges qu'il a creusées en amont de Millau et qui en font un haut lieu touristique.
Départements et principales villes traversés
Principaux affluents
Hydrologie
- Le Tarn est soumis à un régime pluvio-nival méditerranéen et océanique
- Débits extrêmes : de 8 à 6 000 m³/seconde lors de la Crue de mars 1930
Les débits en fin de parcours à Moissac
Le débit du Tarn a été observé sur une période de 57 ans (1923-1979), à
Moissac, ville du département de Tarn-et-Garonne, située à peu de distance de son confluent avec la Garonne. Le bassin versant de la rivière y est de 15 400 km², soit la presque totalité de celui-ci (98 %) qui fait
15 700 km2.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Moissac est de 233 m³ par seconde.
Le Tarn présente des fluctuations saisonnières de débit très importantes, avec des crues d'hiver-printemps, portant le débit mensuel moyen entre 269 et 396 m³ par seconde, de décembre à avril inclus, avec un maximum en février-mars (fonte des neiges), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 55 m³ au mois d'août, ce qui reste malgré tout confortable.
Le VCN3 peut cependant chuter jusque 8,8 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est très bas. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
D'autre part les crues peuvent être extrêmement importantes. En effet, le débit journalier maximal enregistré a été de 4 000 m³ par seconde le 4 mars 1930. Le débit instantané maximal de cette journée n'ayant pas été enregistré avec précision ce jour-là, on l'estime entre 6 et 8 000 m³ par seconde.
Le QIX 10, ou débit instantané calculé de crue décennale, de même que les QIX 2, QIX 5, QIX 20 et QIX 50, n'ont jamais été calculés. Par contre les QJ correspondants l'ont bien été (voir note ).
Les QJ 2 et QJ 5 du Tarn valent respectivement 2 000 et 2 700 m³ par seconde. Le QJ 10 vaut 3 200 m³, le QJ 20 en vaut 3 600, tandis que le QJ 50 se monte à 4 200 m³ par seconde.
La Lame d'eau écoulée dans le bassin de le Tarn est de 478 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, à l'instar de la plupart des cours d'eau issus du Massif Central français et surtout de la région des Cévennes. Le Débit spécifique (ou Qsp) se monte à 15,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Les débits au niveau des gorges du Tarn
- Quelques définitions préliminaires pour mieux comprendre le tableau suivant :
- Le module est le débit moyen interannuel du cours d'eau, c'est à dire la moyenne des débits moyens annuels enregistrés durant une certaine période (plus de 10 ans).
- Le VCN3 est une mesure d'étiage des cours d'eau. Il est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
Les gorges du Tarn se situent entre les localités de Quézac et de Le Rozier sur une longueur de 53 km. La DIREN Midi-Pyrénées ne possède pas de station hygrométriques à ces endroits précis. Cependant il nous est quand même possible de connaître les débits mensuels moyens de la rivière aux niveaux de l'amont et de l'aval de ses gorges grâce aux stations de la DIREN établies à proximité : Montbrun se trouve à 6 kilomètres en aval de Quézac, et Mostuéjouls à cinq kilomètres en aval de Le Rozier. C'est également au niveau de Le Rozier que se situe le confluent de la Jonte avec le Tarn.
Les valeurs de la Dourbie et du Tarn à Millau sont mentionnées à titre complémentaire, afin d'avoir une bonne idée de l'hydrologie de la région.
Nom | Localité | Débits en m³ par seconde | Surfacebassin |
---|
Module | VCN3(étiage) | de novembreà mars | mois d' avril | mois demai | mois dejuin | mois dejuillet | mois d' août | mois deseptembre | mois d'octobre |
---|
Tarn | Montbrun | 17,90 | 0,36 | 20,8 à 31,4 | 24,2 | 19,3 | 9,09 | 3,28 | 2,27 | 6,80 | 20,5 | 621 |
Jonte | Le Rozier | 5,08 | 0,52 | 5,23 à 8,93 | 7,11 | 6,70 | 2,74 | 1,43 | 1,15 | 1,84 | 5,03 | 265 |
Tarn | Mostuéjouls | 31,70 | 4,80 | 40,9 à 45,7 | 41,8 | 36,2 | 20,0 | 10,9 | 8,51 | 13,3 | 31,2 | 925 |
Dourbie | Millau | 13,80 | 2,70 | 16,8 à 19,3 | 19,1 | 16,2 | 9,39 | 5,76 | 4,51 | 6,57 | 13,6 | 548 |
Tarn | Millau | 47,50 | 6,80 | 56,6 à 72,0 | 60,6 | 55,5 | 30,7 | 17,6 | 13,6 | 22,4 | 47,4 | 2 170 |
Le Tarn s'est régularisé entre les stations de Montbrun et de Mostuéjouls, c'est à dire tout au long de son parcours dans les gorges. Le VCN3 passe en effet de 0,36 à 4,80 m³ par seconde, soit une multiplication par douze, alors que le Tarn ne reçoit qu'un seul affluent, la Jonte, qui ne contribue en rien à régulariser son débit puisque son VCN3 est lui-même extrêmement faible. Le phénomène est dû aux nombreuses sources et résurgences qui apportent au Tarn des compléments d'eau substantiels, au départ des masses d'eau souterraines stockées dans les réseaux karstiques situés sous les causses avoisinants (Causse de Sauveterre au nord - rive droite - et Causse Méjean au sud - rive gauche). Notons que c'est un phénomène analogue à celui que l'on observe en Champagne crayeuse ( voir l'article concernant la Vesle, affluent de l'Aisne.)
Article détaillé : .
Activités touristiques
Navigation fluviale
Le Tarn fut navigable de
Saint-Juéry à son
Confluent avec la Garonne à
MoissacRéférences
Voir aussi
Liens externes